Mardi 5 avril, Emile, l’un des animateurs du groupe de randonnées pédestres, nous a préparé
une marche longue à partir du château de Fontaine-Henry, passant par la petite église de
Thaon et longeant les champignonnières.
Pour marcher, il ne suffit pas de mettre un pied devant l’autre (on connaît la chanson) il faut
être bien chaussé ! C’est donc devant ce magnifique château renaissance que nous nous
équipons tandis que d’autres, déjà près, commencent par un échauffement… de la langue,
car il faut dire qu’on bavarde beaucoup pendant ces marches.
Deux mots (et un peu plus ) sur ce château. Reconstruit entièrement après la guerre de
cent ans par la famille D’Harcourt, les travaux commencés à la fin du 15ème siècle
s’achevèrent au milieu du 16ème siècle. Sur la façade Ouest, devant laquelle nous stationnons,
on peut voir les différents styles employés. Le style gothique simple est rapidement remplacé
par le gothique flamboyant puis par le style renaissance française. Le toit qui culmine à plus
de 15 mètres de haut est considéré comme le plus haut de France et le plus pentu.
Le groupe accepte de poser devant ce monument historique classé en 1924.
Attention au petit oiseau…cui cui !
Il est grand tant de partir, haut les cœurs et levez bien les genoux. C’est dans le plus
grand désordre que la troupe se met en route et, très vite, plusieurs groupes se forment
comme d’habitude.
Rapidement, nous atteignons la vieille église de Thaon, édifiée aux 11ème et 12ème siècles
au bord de la Mue.
Cette église a conservé son aspect roman avec ses modillons et son décor en damier.
Pour plus d’informations sur ce site qui fait encore l’objet de fouilles archéologiques
(voir ci-dessous), vous pouvez consulter le site :
http://vieilleeglisedethaon.free.fr/Presentation_francais.htm
il y a longtemps, une étrange histoire ou une belle légende circulait dans des milieux
étranges également : cette église aurait appartenu à l’ordre des templiers et un trésor
(des templiers) y aurait été enterré. Ceci pourrait expliquer l’état dans lequel se trouve
l’intérieur voir la photographie ci-dessous.
Avant de quitter ce lieu sacré (ou ce sacré lieu c’est comme on croit), Emile nous demande
d’admirer cette belle porte romane avec son arcade en plein cintre formée d’une voussure
sculptée d’une double rangée de dents-de-scie surmontée d’une archivolte sculptée en damier.
Nous suivons un sentier bordé à notre gauche par la Mue et à notre droite par la falaise
dans laquelle s’ouvrent de nombreuses grottes. Comme on peut le voir, sur la photographie
de droite, l’art pariétal est toujours vivant. Compte tenu de la richesse des couleurs à l’extérieur
de la grotte, l’intérieur doit être somptueux, peut-être,un autre Lascaux en devenir (dans un
avenir lointain bien sur).
Homo sapiens, homo pictoris (peintre ou barbouilleur si vous voulez) !
Lorsque nous voulons quitter la vallée, les difficultés commencent. Il faut monter ! Le souffle
devient plus court, les conversations sont remplacées par le halètement des marcheurs. Encore
un effort et nous atteignons le sommet.
Tout le monde a surmonté cette épreuve pour la plus grande joie d’Emile. Nous méritons
cette pause à la lisière de ce champ de colza. C’est le moment de boire et manger pour
reconstituer les réserves d’énergie.
Après de nombreux kilomètres, nous retrouvons les abords de Fontaine Henry par la rue
du Régiment de la Chaudière, en souvenir du régiment d’infanterie des forces armées
canadiennes qui débarqua à Juno Beach, c'est-à-dire, Bernières sur mer.
Comme vous aurez pu le constater, la marche du mardi est une activité sportive et…culturelle !
La tête et les jambes en quelque sorte sans oublier la langue d'ou la séance d'échauffement
du début.
Merci Emile pour cette belle balade.