Le jeudi 21 janvier de cette année, un groupe d’AVF visitait la biscuiterie
de
l’Abbaye, à Lonlay l’Abbaye, sous la conduite de Michel Bersot, animateur de
l’atelier visite d’entreprise à AVF.
L’origine du sablé date du début du 18ème siècle en Normandie et se
définit
comme « une espèce de pâtisserie assez recherchée, et qui s’émiette comme
du sable quand on la mange ». Vers 1870, Littré inclut le mot « sablé » dans son
dictionnaire, où il le définit comme « nom d’une sorte de gâteau en Normandie ».
Cette spécialité normande doit beaucoup de son succès à la fréquentation des
plages par les parisiens qui les plébiscitent. Ainsi de nombreux boulangers,
partout en Normandie, créent leur sablé.
Georges Lautour, boulanger à Lonlay l’Abbaye (61) fut mobilisé lors de la
seconde
guerre mondiale et à son retour, décida lui aussi de se lancer dans la fabrication
d’un sablé normand pour compenser la perte de clientèle relative à son absence
prolongée… Son épouse, Hélène, lui en fournit la recette de ses cahiers…….
Le sablé de l’Abbaye était né.
La notoriété du sablé de l’Abbaye s’étendit rapidement à la région ( Flers de
l’Orne,
Bagnoles de l’Orne) et la boulangerie en expédiait déjà à Paris. Néanmoins la
modeste boulangerie de Lonlay l’Abbaye ne permettait pas d’assurer le travail à
Georges, ainsi qu’à son fils et son gendre également boulangers. Michel Lautour
et Michel Lebaudy décidèrent donc de s’associer pour créer une biscuiterie et
développer ainsi la production des sablés. C’était en 1964 et la biscuiterie de
l’Abbaye entamait son histoire à Lonlay l’Abbaye.
La visite de cette entreprise se fera donc en suivant la fabrication de ce
délicieux
sablé, fabrication en quatre étapes, le pétrissage, le
moulage, la cuisson et
l’empaquetage, sur une chaîne schématisées ci-dessous.
Avant le pétrissage, il faut faire le mélange. Le groupe passe à distance
secret
de fabrication oblige. Plusieurs rouleaux permettent de
varier le moulage des
sablés sur la chaîne.
Les sablés, une fois moulés, passent dans le tunnel du four à une vitesse et
une
température telles qu’ils ressortent parfaitement dorés,
là encore, la vitesse de
passage et la température du four font partie des secrets
de fabrication.
Un brossage permet de donner aux sablés un bel aspect.
« Dites les Filles, si j’en prend un, vous croyez qu’ils vont s’en apercevoir ?»
La
gourmandise est un vilain défaut, c’est vrai, mais comment résister à cette
« rivière » de sablés !
On arrive ainsi à la dernière phase, l’empaquetage des sablés. Je ne peux
m’empêcher de penser à la chanson de Gainsbourg
« J’fais des tas, des p’tits tas, toujours des p’tits tas….
Des p’tits tas, des p’tits tas encore des p’tits tas, des petits tas,
des
petits tas, des petits…..
J’suis l’empaqueteuse de Lonlay……….. » etc.
Comme on le voit sur la photo de droite, la biscuiterie de L’Abbaye n’a pas
oublié ceux qui, faute de moyens, ne pourraient acheter
ces délicieux sablés,
voilà un beau geste à souligner !
La visite se termine à la boutique où nos amis ont pu faire provision de ce
produit typiquement normand.
PS : la publication de cet article est un
peu tardive, j’attendais, en effet, quelques
lignes de la part de Michel….