Samedi 25 mai 2013, notre Président a eu l'excellente idée d'organiser
un
voyage, une idée qu'il avait eue dès le début de son mandat nous a-t-il dit.
Après un premier arrêt petit déjeuner où chacun se bousculait
joyeusement
pour se faire servir, la troupe reprenait la route sous un soleil prometteur
d'une belle journée.
Dans la grande tradition de nos élus, notre
Président bien aimé nous a proposé
une étude ethnique de deux tribus dont les territoires se situent dans une jungle urbaine, Paris.
La première tribu qui se fait appeler « Les ÉLUS » vit dans un palais, le
palais Bourbon en hommage sans doute au fondateur, où se
pratiquent des rites
étranges.
Nous nous regroupons devant la grille de ce palais
et nous y pénétrons par
une porte dérobée. Un membre de cette tribu dont la fonction est probablement
liée aux tâches domestiques, nous guide dans ce qui ressemble fort à un
labyrinthe. Elle nous apprend que nous ne rencontrerons pas « Les ÉLUS »
parce qu'ils se sont dispersés dans le pays pour y récolter les taxes
indispensables au culte de la déesse
« ÉCONOMIE ».
C'est donc dans un palais désert que nous déambulons au gré
des
explications de notre guide. Nous admirons la superbe bibliothèque
richement dotée et le jardin d'agrément propice à la méditation que pratiquent certainement « Les
ÉLUS ».
Nous apprenons grâce à notre guide qu'il existe une
hiérarchie parmi les
« ÉLUS » ; au sommet se trouve le « Président de l'Assemblée Nationale »
sorte de grand prêtre chargé de conduire, du haut de son perchoir
confortablement installé dans ce trône magnifique, les grandes messes qui
ont lieu dans le temple appelé « Hémicycle ».
( des mauvaises langues font
courir le bruit que, faute de moyens, un cycle
complet n'a pas pu voir le jour
à l'origine). Viennent ensuite ceux qui se nomment
« Ministres », puis les
prêtres ordinaires appelés « Députés » dont le rôle, d'après notre
guide, est
d'animer les messes par des cris, des vociférations et, parfois, des
batailles
toutes choses censées plaire aux Dieux. Il semblerait que, la plupart du temps,
le temple soit peu fréquenté sauf au moment des grandes messes suscitées
par la venue de la fée « Télévision ». Tous pratiquent des incantations
appelées « Lois » qu'ils s'empressent d'oublier lorsqu'ils quittent le temple.
Nous cédons à la traditionnelle photographie de notre groupe et,
visiblement,
certains rêvent d'intégrer cette noble tribu au pied de ce dieu
tutélaire.
Nous quittons ces lieux sacrés ( ces sacrés lieux
certainement) pour une
activité plus terre à terre, déjeuner sur un navire amarré au bord du fleuve
qui coule à proximité du palais. Un peu perdus, nous regardons avec envie
ce magnifique palace flottant et continuons notre chemin vers notre lieu
de rendez-vous situé un peu plus loin.
Nous apprécions cet instant festif où chacun peut se
livrer à des libations généreuses, goûter aux mets délicats à même
de flatter nos palais.
Après ces agapes, nous partons à la découverte de la
deuxième tribu qui se fait appeler « Les
SÉNATEURS » et vit, elle aussi, dans un palais, le Palais du Luxembourg. Les nombreuses similitudes que nous allons constater au cours de notre visite
m'amènent à penser que, dans un passé lointain, « ÉLUS »
et
« SÉNATEURS » appartenaient à la même tribu
et, à la suite d'un schisme dont
la nature se perd dans la nuit des temps, ils se sont séparés pour pratiquer leur culte.
Nous entrons dans ce palais, là aussi, par une porte dérobée et non par la
porte
dite de l'horloge qui ne s'ouvre qu'à de rares occasions appelées « CONGRÈS ».
Deux guides vont conduire nos pas à travers ce palais qui doit
être
particulièrement labyrinthique puisqu'il nécessite cette double présence. Nous découvrons la salle du livre d'or, une pièce richement décorée et dorée à la
feuille d'or éveillant la curiosité d'un membre de notre groupe sur la quantité
d'or contenue dans cette salle qui devrait s'appeler la salle du trésor pour
lui;
puis la salle des conférences où on peut admirer ce trône impérial d'or
et
de pourpre.
Et nous arrivons dans le saint des saints, le temple appelé le
«SÉNAT » où
ont lieu les grandes messes sous la conduite du « Président du Sénat », un
grand prêtre désigné par ses pairs. L'assemblée rend hommage aux dieux
dont les statues monumentales dominent les officiants et vénère en particulier
la déesse « Collectivité » semble-t-il. Les messes, en ce lieu, sont beaucoup
plus paisibles point de cris ni d'invectives. Les prières sont intérieures voir très profondément intériorisées si
vous voyez ce que je veux dire. La vie
s'écoule
au ralenti, ne dit-on pas « allez au pas d'un « Sénateur » !
Là encore nous cédons à la tradition, la photographie du groupe dans le grand
escalier en présence de nos guides que nous avons un peu malmenés
au
cours de cette visite. Nous remontons dans la diligence pour un long retour
vers notre province. Nous ne manquons pas de remercier, en chanson,
Jacky pour cette journée magnifique riche en découvertes et pour ces six
années à la tête d'AVF, cela méritait bien une chanson de Brassens
que
Chantal Haize, future candidate à la présidence d'AVF, a pris plaisir
à
détourner
Un aperçu de cette chanson à la gloire de notre président;
"Elle est à toi cette chanson
Toi le patron qui sans façon
A
conduit notre association
Avec brio et dévotion....etc.